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Juin 2008
Un récit de Robert et Huguette
Vivian publié aux éditions La Galipotte.
CE DERNIER LIVRE DE ROBERT VIVIAN
COECRIT AVEC SON EPOUSE HUGUETTE
a fait l'objet d'une lecture publique à la Médiathèque Vallée
de la Drôme
samedi 21 juin 2008 à 10hen
présence d'Huguette VIVIAN et de Fabien LACAF
Médiathèque Vallée de la Drôme
Place de la Gare
26 400 Crest
04.75.25.60.50
La draille interdite est la suite de La draille des colporteurs. Ce récit fait revivre le destin des familles que Robert Vivian avait présentées dans La draille des colporteurs, familles qui se trouvent séparées de chaque côté de la frontière devenue infranchissable et empêchant toute communication entre elles, surtout depuis la déclaration de guerre de l'Italie à la France le 10 mai 1940. En effet, " Mussolini, pendant près de dix années, avait fait construire [une] barrière de fortins, de fils de fer barbelés, de champs de mines... " (p. 12). Certains, installés en France, avaient opté pour la nationalité française tandis qu'une autre partie de la famille était restée dans le Piémont italien, à Preit. Pour les " Macaronis ", fussent-ils français, la situation devient difficile en France car ils sont suspectés par le reste de la population. Ce récit, haut en couleurs, fait vivre, outre le déchirement des familles, les drames de l'occupation italienne du sud-est puis l'invasion allemande. Le lecteur est plongé dans le quotidien des habitants qui doivent survivre (marché noir). On assiste à l'organisation de la Résistance (ces maquisards deviendront célèbres pour leur héroïsme dans le Vercors) pendant que d'autres deviennent sans vergogne des délateurs et des collaborateurs. Parallèlement à la vie à Crest et à Saoû, nous suivons, grâce à leurs carnets respectifs, aux péripéties de Pierre l'aviateur (réfugié avec son coucou au Maroc et qui combattra avec les Alliés) et de Georges l'instituteur qui, fait prisonnier, se retrouve en Hongrie. L'un et l'autre rentreront saufs au pays. La fin de la guerre permettra aux familles réparties des deux côtés de la frontière de renouer des contacts, après des années de séparation. Mais, fin du colportage aidant, " la draille est devenue chemin de grande randonnée ". Un récit à lire !
Patrick Pognant (01.08.2008)
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